Rurrenabaque et l'amazonie bolivienne

Nous embarquons dans un coucou de 19 places à destination de Rurrenabaque, ville située au pied de l'amazonie bolivenne. Le vol est très court, 40 minutes, mais il sera le plus intense à notre actif... A peine 10 minutes après le décollage nous traversons une zone de turbulences importante, la panique est palpable. Un quart d'heure plus tard c'est terminé, tout le monde semble calmé par les dernières secousses, le trajet se terminera dans un silence religieux. Nous débarquons à l'aéroport de Rurre (qui ressemble plus à une piste perdue au beau milieu de la jungle Amazonienne. 


Une navette Amaszonas (la compagnie aérienne) nous ramène jusqu'au centre ville où nous posons nos sacs à l'Hotel Rurrenabaque. L'air est humide et chaud, les chemins parfois boueux, nous voici en Amazonie! Nous nous délecterons dans un resto bolivien avec l'almuerzo du jour pour seulement 11 bolivianos par personne (1,10 €), nous voici définitivement réconciliés avec la cuisine bolivienne. 



Le lendemain nous visitons rapidement le village et nous mettons en quête de l'agence qui nous fera partir quelques jours au coeur de l'amazonie. Après quelques hésitations nous choisissons de visiter la pampa au lieu de la jungle car c'est ce qui promet de voir le plus d'animaux étant donné la saison, même si le programme ne nous tente que moyennement, car visiter la pampa se fait assis depuis une barque...
Jeudi 7 avril au matin, nous allons prendre le petit déjeuner à la boulangerie française du village, nos papilles renouent avec les pains au chocolat, croissants et pains au raisins avec un plaisir non dissimulé. Une fois requinqués nous partons en direction de notre campement situé à 3h30 de jeep et 2h de barque pour finir dans un petit campement sur pilotis au dessus du Beni. Nous sommes en compagnie de deux couples d'israéliens, Dana et Avishai et Kati et Dan.




L'isolation est parfaite et le campement exotique. Nous avons droit à une chambre-cabane double avec salle de bain privée, enfin pas si privée car nous devrons partager les wc avec deux grenouilles résidant dans la cuvette... Exotique hein?


Le campement


Le campement, notre cabane est celle de droite
La salle de bain
Les repas du séjour sont similaires aux restos boliviens, almuerzo, donc soupe et plat principal, nous nous régalerons. Le premier soir, Juan, notre guide, nous emmène observer les alligators dans la nuit, à la recherche de leurs yeux. Un peu compliqué pour des yeux non aiguisés à cet exercice, les nôtres bien sûr. Surtout que naviguer en pleine nuit sur une rivière remplie de crocodiles, piranhas et autres, dans un noir absolu, c'est un peu flippant au début. Puis nous nous laissons emportés par la magie de l'amazonie, nous entendons de nombreux animaux, oiseaux, etc., sous un ciel presque aussi étoilé que dans le désert bolivien. Le moment est agréable et nous finirons même par trouver quelques yeux d'alligators. Lucky us! 

La première nuit fut rythmée par les trombes de pluie qui se sont abattues sur le campement. Nous devions partir chercher les anacondas ce matin mais du coup c'est reporté au lendemain car si déjà les chances de croiser un anaconda étaient minces, avec ce temps elles sont quasi nulles. La pluie s'étant calmée, nous partons l'après-midi pêcher le piranha (bien que nous ayont lu que cela était interdit dans certains endroits d'amazonie dont le Beni). Nous ne sommes pas très chanceux - ou pas très doués - et nous ne pêchons aucun poisson... Juan quant à lui pêchera les 3/4 du butin. Une partie du groupe voulant absolument goûter le piranha au repas du soir. Ensuite nous allons observer les dauphins roses avec possibilité de se baigner avec eux, encore une fois nous passons notre tour, les eaux du Beni étant chargées des eaux usées de La Paz et de tous les campements environs. Finalement nous n'avons rien loupé car une fois nos compagnons à l'eau les dauphins se sont éloignés. Nous rentrons au camp, épuisés et finissons la journée en hamac. 

Le dernier jour nous partons donc en quête d'anacondas armés de nos bottes afin de pouvoir patauger aisément. En vain, pas d'anacondas, c'était prévisible. Après une douche et un almuerzo il est l'heure de rejoindre Rurre. 2h de barque et presque 4h de route tape-cul après, nous voici enfin arrivés à Rurre, nous regagnons nos quartiers à l'Hotel Rurrenabaque, où nous avions laissé nos grands sacs. Nous retrouvons le confort et l'eau chaude! Une bonne nuit de sommeil et nous voici repartis vers l'aéroport à destination de la Paz où nous ferons une courte halte afin de chopper le bus pour Copacabana.






Un petit condensé de ce que l'on a vu en traversant le Beni...


Un capybara

L'alligator qui rôdait près du campement
Notre barque


Des chenilles qui te brulent comme el fuego (dixit Juan)




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