Parc National de Chit(shit!)wan
Nous quittons Pokhara le lundi 9 janvier par le bus de 7h30 en direction de Chitwan. Pour la 2e fois en une semaine, Raksa se paie une tourista et un trajet de bus sans toilettes peut vite devenir un cauchemar quand tu es malade... 2012 commence bien!
Nous arrivons à Sauraha, le village le plus proche du Parc National de Chitwan, vers 12h30, le bus nous arrête au bus park où tous les rabatteurs d'hôtels attendent de pieds fermes la poignée de touristes présents dans le bus. Et là le petit jeu commence "Viens dans mon hôtel, c'est moins cher et plus propre que chez lui", "Non c'est faux et je te fais un prix si tu viens dans mon hôtel". Malgré l'état médiocre de Raksa nous décidons de rejoindre le village à pieds, saoulés par le brouhaha des rabatteurs. Nous marchons environ 15 minutes à travers un Népal qui nous offre ici un nouveau visage. Sauraha est un tout petit village qui est encore épargné par l'urbanisation de masse. On y trouve encore des maisons en adobe où des empreintes colorées de mains et de pieds d'enfants sont peintes sur les murs. Buffles, vaches, chèvres et canards font partie intégrante du paysage et errent librement entre les maisons. Nous avons l'impression d'avoir à nouveau pris une machine à remonter le temps.
Rue principale de Sauraha, quartier touristique |
Nous nous installons au Crocodile Safari Camp & Lodge (très bof), la chambre est sombre et ça pue le moisi mais c'est pas très cher et c'est surtout l'un des premiers hôtels sur notre passage, le coeur du village touristique étant encore à 1 km environ. Raksa n'étant pas bien nous restons à l'hôtel l'après-midi, la pluie se met à tomber. Maladie, temps pluvieux, chambre glauque, c'est dans des moments comme celui-ci où l'on rêverait d'être dans notre propre lit bien peinards.
Le lendemain rebelote, Raksa est toujours au lit mais cette fois le soleil pointe son nez. On se remet dans notre préparation du voyage en Inde et tout d'un coup, le drame! On se rend compte qu'on ne peut effectuer les visas Indiens à la frontière terrestre. C'est la première fois que cela arrive dans le voyage. Nous étions intimement convaincus de pouvoir les faires à la frontière, ne nous demandez pas pourquoi, c'est comme ça. Sauf que non. A priori impossible, c'est écrit noir sur blanc dans le Lonely et une agence nous le confirmera. Nous qui envisagions de passer en Inde dans 4 jours, voilà que toute notre organisation tombe à l'eau puisque la seule possibilité est de faire les visas à l'ambassade de l'Inde... à Kathmandu! Ainsi soit-il.
Raksa étant sur la voie de la guérison nous bookons nos activités dans le parc pour le lendemain. Nous partirons donc vers 8h pour une matinée de marche dans le parc avec un guide et une deuxième personne sensée assurer notre sécurité à l'arrière (il passera la moitié du temps devant nous...). A l'entrée du parc le guide nous fait un petit topo sur les réactions à adopter en cas d'attaque d'animaux dangereux. Un rhinocéros? Courir très vite en zigzag ou monter dans un arbre. Un ours lippu ? Rester groupés et faire du bruit pour le faire fuir. Un tigre? Rester groupés, sans faire de bruit, le fixer, avancer d'un pas (je n'ai pas peur de toi) puis reculer de deux pas (je ne suis pas ton ennemi) et espérer qu'il comprenne "je viens en paix, ne me dévore pas". Pas très convaincus par cette dernière explication, on espère juste ne pas devoir l'appliquer.
Lorsque sur notre chemin se trouvent des bouses de rhinos, notre guide approche sa main pour savoir si elle est fraîche (c'est dans ce cas que cela devient intéressant), on en trouve bien une qui semble être du jour mais pas de rhino en vue... Faut dire qu'à pieds on fait quand même beaucoup de bruit et cela fait fuir les animaux que l'on aperçoit, souvent de loin. En 3 heures nous verrons quand même quelques animaux, dont de superbes cerfs, daims, chevreuils, poules sauvages, macaques et paons, mais pas de rhino, pas d'ours et pas de tigre. Nous sommes un peu déçus mais en même temps avec les animaux nous ne sommes très chanceux.
Tout ce que nous verrons d'un tigre... ses empreintes |
Nous gardons espoir, l'après-midi nous partons en balade à dos d'éléphant, peut être aurons-nous plus de chance. Enfin c'était sans compter la vingtaine d'autres éléphants avec sur leur dos une nacelle de 4/5 personnes, 90% de familles Népalaises qui sont là pour se prendre en photo sur l'éléphant et qui se parlent d'un éléphant à l'autre. Idéal pour approcher discrètement les animaux...
Nous montons sur le pachyderme en se demandant dans quoi on s'est encore fourrés, un plan touristes à 300% qui te vend une balade à dos d'éléphant pour voir des animaux en sachant très bien que tu ne verras pas grand chose vu les conditions de la balade. Finalement nous passons assez près de quelques cerfs et d'un sanglier, ils semblent bien moins effrayés par le pas des éléphants que par nos pas d'humains, malgré le bruit des conversations.
Nous ne sommes pas très bien installés sur la nacelle mais on se laisse doucement secouer par les pas nonchalants, mais assurés, de l'éléphant.
Le temps n'est vraiment pas au beau fixe, toute la journée il a fait froid et humide, le ciel très bas et constamment chargé de brume, bref, vraiment pas idéal pour les quelques clichés qu'on aura l'occasion de prendre. Vous êtes déçus? Ben nous aussi, mais c'est comme ça les cocos!
Nous montons sur le pachyderme en se demandant dans quoi on s'est encore fourrés, un plan touristes à 300% qui te vend une balade à dos d'éléphant pour voir des animaux en sachant très bien que tu ne verras pas grand chose vu les conditions de la balade. Finalement nous passons assez près de quelques cerfs et d'un sanglier, ils semblent bien moins effrayés par le pas des éléphants que par nos pas d'humains, malgré le bruit des conversations.
Sanglier |
Paon dans un arbre |
Traversée de la rivière |
Nous ne sommes pas très bien installés sur la nacelle mais on se laisse doucement secouer par les pas nonchalants, mais assurés, de l'éléphant.
Monsieur le cornac de dos |
Brouillard sur la rivière Rapti |
Le temps n'est vraiment pas au beau fixe, toute la journée il a fait froid et humide, le ciel très bas et constamment chargé de brume, bref, vraiment pas idéal pour les quelques clichés qu'on aura l'occasion de prendre. Vous êtes déçus? Ben nous aussi, mais c'est comme ça les cocos!
Le vendredi 12 janvier nous reprenons le bus pour Kathmandu, le bus est plein et nous héritons des places dans le "cockpit" près du chauffeur. Il y a une banquette de 3/4 personnes derrière lui, face à la route, et une autre sur sa gauche, de profil à la route. Nous sommes sur celles de profil, bien entendu. 7h de trajet qui font mal au dos, aux fesses et où Prisca a failli se choper un torticolis à vouloir regarder la route à chaque coup de klaxon.
INFOS PRATIQUES :
- Bus local Pokhara/Sauraha : 450 roupies (4,5€), au départ de la gare dite "touristique" près de Lake Side, départ à 7h30, environ 5h de route. Nous avions aussi demandé les tarifs auprès de la compagnie Green Line : 1400 roupies (14€) déjeuner inclus, départ à 8h depuis leur agence, on nous a annoncé le prix en dollars US ($17), déjà quand ça commence comme ça déjà, nous, on aime pas
- Nous déconseillons de booker les activités du parc (et les billets de bus aussi) via Crocodile Safari Camp & Lodge car nous n'avons pas trouvé la prestation très sérieuse, les prix pratiqués sont les mêmes partout donc autant choisir une bonne agence et s'assurer des compétences du guide et de la zone visitée
- Balade à dos d'éléphant : environ 1000 roupies (10€) pour 1h30
- Demi-journée de marche dans le parc avec guide : 500 roupies (5€)
- Droit d'entrée au Parc National : 500 roupies (5€)
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